formations pour l'EMI : où sont les profs docs ?
L'ADBEN Lyon, association des professeurs documentalistes de l'Académie de Lyon, a pris connaissance du courrier adressé aux chefs d'établissement le 27 avril par Corine Benucci, déléguée académique au numérique éducatif, au sujet des « formation et objectif sur l'éducation aux médias et à l'information (EMI) ». Si nous saluons l'apparition de l'EMI dans l'offre de formation pour les enseignants des collèges et lycées, ce courrier est surprenant à plus d'un titre et ne manque pas d'interpeller l'association professionnelle, qui souhaite réagir sur plusieurs points.
1. Quid des professeurs documentalistes ?
Jamais dans le courrier il n'est fait mention des professeurs documentalistes. Le choix de la DANE est ainsi celui d'un enseignement transversal inscrit dans toutes les disciplines, avec une lecture restreinte, donc.
Alors qu'un élan serait le bienvenu, en particulier dans un courrier adressé à des chefs d'établissement pour mettre en valeur les compétences professionnelles des professeurs documentalistes, il n'en est rien ici. Alors qu'un enseignement est officialisé dans les nouveaux programmes, l'information-documentation, qui a directement intégré l'éducation aux médias et à l'information à travers les champs principaux de cette EMI et à travers les compétences attendues, la DANE choisit de taire cet aspect pour la seule transversalité et la seule dispersion dans les disciplines. C'est oublier toutefois quelques cadres institutionnels qu'il conviendrait de respecter, ainsi le référentiel de compétences des métiers du professorat et de l'éducation, paru au bulletin officiel du 25 juillet 2013, qui fait des professeurs documentalistes les « enseignants et maîtres d'œuvre de l'acquisition par tous les élèves d'une culture de l'information et des médias », en « maîtris[ant] les connaissances et les compétences propres à l'éducation aux médias et à l'information ». C'est oublier aussi nombre de mentions dans les programmes parus au bulletin officiel du 26 novembre 2015, qui mettent au premier plan les professeurs documentalistes pour les questions concernant l'EMI, dans le cycle 3, avec une mention logique en continuité du référentiel de compétences, dans le cycle 4.
Quand bien même l'absence de mention des professeurs documentalistes dans ce courrier ne les exclut pas directement du programme de formation, cette absence n'est pas acceptable au regard de leur importante responsabilité, avec des textes majeurs à l'appui, pour cette EMI. C'est d'autant plus regrettable que l'éducation aux médias et à l'information doit faire l'objet d'apprentissages spécifiques, et que les professeurs documentalistes, selon le référentiel de compétences, « interviennent directement auprès des élèves dans les formations et les activités pédagogiques de leur propre initiative ou selon les besoins exprimés par les professeurs de discipline ».
2. Les formations au PAF
La DANE annonce dans ce courrier que les formations qu'elle propose avec le CLEMI viennent « en complément de celles proposées dans le Plan Académique de Formation qui offre des entrées variées et adaptées sur le sujet de l'EMI ».
Il n'existe pourtant aucune entrée dans le PAF 2015-2016 par le thème « éducation aux médias et à l'information ». Le thème Documentation ne comprend que quatre formations à candidature individuelle, dont une seule associée à des apprentissages ! Il existe une formation au sujet de l'éducation aux médias et à l'information pour une durée de 6 heures, pouvant concerner jusqu'à 60 professeurs documentalistes.
Dans le thème « numérique et TICE », une formation concerne le droit sur Internet, avec 3 heures pour 15 personnes, une autre le même sujet avec 9 heures pour 15 personnes. Une autre concerne la publicité, étrangement dans ce thème « numérique et TICE », avec 6 heures pour 15 personnes. Les réseaux sociaux concernent un groupe de 15 personnes sur 6 heures, et le développement d'un esprit critique, vaste sujet, un groupe de 15 personnes pour 6 heures. L'ensemble de ces dernières formations est insignifiante en ce qu'elle concerne tous les enseignants, dans cet esprit de transversalité, une seule intégrant les « professeurs documentalistes », les autres citant les « documentalistes », corps inexistant dans les établissements scolaires du second degré !
Alors que l'éducation aux médias et à l'information, dans l'évolution de l'information-documentation, suppose des formations continues spécifiques qui viennent apporter des contenus aux professeurs documentalistes qui ont une formation initiale solide mais qui demande néanmoins à être régulièrement actualisée dans le contexte mouvant de l'EMI, cela ne peut se résumer à une journée ou deux de formation au numérique. Le choix est fait dans le PAF d'une dispersion qui n'est pas satisfaisante pour l'avenir des élèves, avec des touches thématiques qui ne respectent pas la nécessité de formations continues pour amener la construction réfléchie de progressions pédagogiques qui prennent en considération l'ensemble des axes de l'EMI, à savoir :
Résumons : deux formations très courtes sur l'EMI au sens large, deux formations sur le droit, une formation sur la publicité, une autre sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas ce que l'on peut appeler des formations variées et adaptées, et qui veut encore s'en convaincre sans mal ira consulter les offres disciplinaires au PAF, plus respectueuses qu'en documentation. Il est nécessaire que la DAFPA (Direction d’Appui à la Formation des Personnels de l’Académie) et nos IPR prennent leurs responsabilités à ce sujet. Ce d'autant plus que les réunions de bassin des professeurs documentalistes, qui permettent des temps de formation sur un public large, ne sont pas suffisamment encadrées pour permettre le développement de telles formations, et ne sont pas rémunérées pour favoriser le développement par leurs animateurs de contenus de formation ou pour aider la proposition d'interventions extérieures de collègues ou de chercheurs.
L’offre de formation ne correspond donc pas aux besoins des professeurs documentalistes.
3. Le média dans chaque établissement
Le courrier précise par ailleurs le souhait énoncé par le Ministère, en janvier 2015, « qu'un média – radio, journal, blog ou plate-forme collaborative en ligne – soit développé dans chaque collège et dans chaque lycée ». Pour autant, avant des formations, à l'heure actuelle dans l'académie de Lyon la DANE n'a développé aucun hébergement ni outil permettant trois des quatre médias cités. Ainsi, hormis le journal, qui suppose des logiciels libres et gratuits existants, il n'existe aucun moyen dans l'académie de diffuser une webradio scolaire ou une web TV en streaming, sans davantage d'outils techniques satisfaisants pour la diffusion en différé. Il n'existe aucune ferme de blogs pour l'écriture des élèves, il n'existe aucune plate-forme d'écriture collaborative avec un hébergement académique qui permettrait de respecter les cadres réglementaires.
L'annonce par deux fois de ce souhait dans le courrier peut donc surprendre quand il n'existe aucun moyen technique pour développer ces types de médias, quand les seules solutions sont l'utilisation problématique, pour des raisons légales, de plate-formes privées, parfois payantes, qui ne satisfont pas les bases des textes réglementaires associés au respect des droits des élèves.
Conclusion
Dans ce contexte, l'ADBEN Lyon regrette l'absence d'un élan donné à la mission pédagogique des professeurs documentalistes, par la DANE, qui ne développe pas les outils techniques nécessaires et favorise le tout transversal contre le respect des textes officiels qui mettent en valeur le rôle spécifique des professeurs documentalistes. L'ADBEN Lyon regrette une communication erronée sur les formations, qui donne l'impression que celles-ci sont satisfaisantes, quand on en est bien loin. Le contexte de la réforme devrait être une occasion d'aller de l'avant, d'acter les évolutions positives qui peuvent exister dans les textes.
Si la mise en place d'une FIL (Formation d'initiative locale) peut se justifier à l'échelle de l'établissement, elle cache mal l'indigence de la formation proposée aux professeurs documentalistes mais semble en revanche, manifester la volonté de les écarter, encore une fois !
Ci-dessous le courrier initial de la DANE :
1. Quid des professeurs documentalistes ?
Jamais dans le courrier il n'est fait mention des professeurs documentalistes. Le choix de la DANE est ainsi celui d'un enseignement transversal inscrit dans toutes les disciplines, avec une lecture restreinte, donc.
Alors qu'un élan serait le bienvenu, en particulier dans un courrier adressé à des chefs d'établissement pour mettre en valeur les compétences professionnelles des professeurs documentalistes, il n'en est rien ici. Alors qu'un enseignement est officialisé dans les nouveaux programmes, l'information-documentation, qui a directement intégré l'éducation aux médias et à l'information à travers les champs principaux de cette EMI et à travers les compétences attendues, la DANE choisit de taire cet aspect pour la seule transversalité et la seule dispersion dans les disciplines. C'est oublier toutefois quelques cadres institutionnels qu'il conviendrait de respecter, ainsi le référentiel de compétences des métiers du professorat et de l'éducation, paru au bulletin officiel du 25 juillet 2013, qui fait des professeurs documentalistes les « enseignants et maîtres d'œuvre de l'acquisition par tous les élèves d'une culture de l'information et des médias », en « maîtris[ant] les connaissances et les compétences propres à l'éducation aux médias et à l'information ». C'est oublier aussi nombre de mentions dans les programmes parus au bulletin officiel du 26 novembre 2015, qui mettent au premier plan les professeurs documentalistes pour les questions concernant l'EMI, dans le cycle 3, avec une mention logique en continuité du référentiel de compétences, dans le cycle 4.
Quand bien même l'absence de mention des professeurs documentalistes dans ce courrier ne les exclut pas directement du programme de formation, cette absence n'est pas acceptable au regard de leur importante responsabilité, avec des textes majeurs à l'appui, pour cette EMI. C'est d'autant plus regrettable que l'éducation aux médias et à l'information doit faire l'objet d'apprentissages spécifiques, et que les professeurs documentalistes, selon le référentiel de compétences, « interviennent directement auprès des élèves dans les formations et les activités pédagogiques de leur propre initiative ou selon les besoins exprimés par les professeurs de discipline ».
2. Les formations au PAF
La DANE annonce dans ce courrier que les formations qu'elle propose avec le CLEMI viennent « en complément de celles proposées dans le Plan Académique de Formation qui offre des entrées variées et adaptées sur le sujet de l'EMI ».
Il n'existe pourtant aucune entrée dans le PAF 2015-2016 par le thème « éducation aux médias et à l'information ». Le thème Documentation ne comprend que quatre formations à candidature individuelle, dont une seule associée à des apprentissages ! Il existe une formation au sujet de l'éducation aux médias et à l'information pour une durée de 6 heures, pouvant concerner jusqu'à 60 professeurs documentalistes.
Dans le thème « numérique et TICE », une formation concerne le droit sur Internet, avec 3 heures pour 15 personnes, une autre le même sujet avec 9 heures pour 15 personnes. Une autre concerne la publicité, étrangement dans ce thème « numérique et TICE », avec 6 heures pour 15 personnes. Les réseaux sociaux concernent un groupe de 15 personnes sur 6 heures, et le développement d'un esprit critique, vaste sujet, un groupe de 15 personnes pour 6 heures. L'ensemble de ces dernières formations est insignifiante en ce qu'elle concerne tous les enseignants, dans cet esprit de transversalité, une seule intégrant les « professeurs documentalistes », les autres citant les « documentalistes », corps inexistant dans les établissements scolaires du second degré !
Alors que l'éducation aux médias et à l'information, dans l'évolution de l'information-documentation, suppose des formations continues spécifiques qui viennent apporter des contenus aux professeurs documentalistes qui ont une formation initiale solide mais qui demande néanmoins à être régulièrement actualisée dans le contexte mouvant de l'EMI, cela ne peut se résumer à une journée ou deux de formation au numérique. Le choix est fait dans le PAF d'une dispersion qui n'est pas satisfaisante pour l'avenir des élèves, avec des touches thématiques qui ne respectent pas la nécessité de formations continues pour amener la construction réfléchie de progressions pédagogiques qui prennent en considération l'ensemble des axes de l'EMI, à savoir :
- une première connaissance critique de l'environnement informationnel et documentaire du XXIe siècle ;
- une maîtrise progressive de sa démarche d'information, de documentation ;
- un accès à un usage sûr, légal et éthique des possibilités de publication et de diffusion.
Résumons : deux formations très courtes sur l'EMI au sens large, deux formations sur le droit, une formation sur la publicité, une autre sur les réseaux sociaux. Ce n'est pas ce que l'on peut appeler des formations variées et adaptées, et qui veut encore s'en convaincre sans mal ira consulter les offres disciplinaires au PAF, plus respectueuses qu'en documentation. Il est nécessaire que la DAFPA (Direction d’Appui à la Formation des Personnels de l’Académie) et nos IPR prennent leurs responsabilités à ce sujet. Ce d'autant plus que les réunions de bassin des professeurs documentalistes, qui permettent des temps de formation sur un public large, ne sont pas suffisamment encadrées pour permettre le développement de telles formations, et ne sont pas rémunérées pour favoriser le développement par leurs animateurs de contenus de formation ou pour aider la proposition d'interventions extérieures de collègues ou de chercheurs.
L’offre de formation ne correspond donc pas aux besoins des professeurs documentalistes.
3. Le média dans chaque établissement
Le courrier précise par ailleurs le souhait énoncé par le Ministère, en janvier 2015, « qu'un média – radio, journal, blog ou plate-forme collaborative en ligne – soit développé dans chaque collège et dans chaque lycée ». Pour autant, avant des formations, à l'heure actuelle dans l'académie de Lyon la DANE n'a développé aucun hébergement ni outil permettant trois des quatre médias cités. Ainsi, hormis le journal, qui suppose des logiciels libres et gratuits existants, il n'existe aucun moyen dans l'académie de diffuser une webradio scolaire ou une web TV en streaming, sans davantage d'outils techniques satisfaisants pour la diffusion en différé. Il n'existe aucune ferme de blogs pour l'écriture des élèves, il n'existe aucune plate-forme d'écriture collaborative avec un hébergement académique qui permettrait de respecter les cadres réglementaires.
L'annonce par deux fois de ce souhait dans le courrier peut donc surprendre quand il n'existe aucun moyen technique pour développer ces types de médias, quand les seules solutions sont l'utilisation problématique, pour des raisons légales, de plate-formes privées, parfois payantes, qui ne satisfont pas les bases des textes réglementaires associés au respect des droits des élèves.
Conclusion
Dans ce contexte, l'ADBEN Lyon regrette l'absence d'un élan donné à la mission pédagogique des professeurs documentalistes, par la DANE, qui ne développe pas les outils techniques nécessaires et favorise le tout transversal contre le respect des textes officiels qui mettent en valeur le rôle spécifique des professeurs documentalistes. L'ADBEN Lyon regrette une communication erronée sur les formations, qui donne l'impression que celles-ci sont satisfaisantes, quand on en est bien loin. Le contexte de la réforme devrait être une occasion d'aller de l'avant, d'acter les évolutions positives qui peuvent exister dans les textes.
Si la mise en place d'une FIL (Formation d'initiative locale) peut se justifier à l'échelle de l'établissement, elle cache mal l'indigence de la formation proposée aux professeurs documentalistes mais semble en revanche, manifester la volonté de les écarter, encore une fois !
Ci-dessous le courrier initial de la DANE :
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compte rendu de la formation sur la réforme du collège
Pour les professeurs documentalistes, les groupes de l'Ain Est et Ouest ont été les premiers, dans l'académie de Lyon, à entrer dans la phase 3 de la formation obligatoire à la réforme du collège, le 8 mars 2016. Cette première journée, sur deux, regroupe professeurs documentalistes et CPE, de collège et de lycée. Les groupes sont réunis tout au long du mois de mars, certains pendant la Semaine de la presse et des médias à l'école. Les trois inspecteurs en charge de la documentation étaient présents, Christine Sapet-Reverdy, Joël Gibert et Philippe Sauret.
Le discours porté sur la réforme
Il faut noter que le discours présenté est apaisé et rassurant, avec un respect évident des deux fonctions présentes, « deux professions spécifiques », « qui se complètent, qui se rencontrent ». Pour autant, ce n'est pas un temps de formation, mais un temps d'échanges, et on peut en ressortir avec le sentiment de n'avoir rien appris, avec le sentiment que chaque fonction connaît et reconnaît l'autre, à quelques couacs et caricatures près.
L'inspection est tout de même amenée à user de la provocation, délibérément, connaissant les débats qui animent en particulier les professeurs documentalistes. C'est Philippe Sauret qui s'engage le plus dans cette voie : il faut repenser la vie des élèves dans l'établissement, avec des activités variées, une gestion des espaces, poser la question de l'utilisation et de la fréquentation du CDI. La question pédagogique est d'abord laissée de côté. Il y aurait un « esprit de la réforme », expression entendue beaucoup en phase 1, par ailleurs. On entend là que cet esprit est bridé par les textes d'application. Mais nous aurions les compétences pour développer l'esprit de la réforme, ce qui suppose tout de même de bien connaître les textes pour trouver le moyen d'y trouver la place, voire de s'en dégager quand on le peut. Ainsi l'idée est bien pour Philippe Sauret que personne n'empêchera une bonne idée de se développer, quand bien même elle vient à l'encontre de certains cadrages institutionnels.
La question est posée d'une difficulté de professeurs documentalistes à trouver leur place dans ce nouveau cadre, à trouver les moyens, comme auparavant, parfois encore plus qu'avant, pour les séances pédagogiques. De même qu'on ne sait pas si l'on pourra intégrer des EPI, en responsabilité, on ne trouve a priori plus les moyens de projets ponctuels avec les collègues, d'autant plus avec une crispation de leur part au sujet des EPI pris sur les horaires disciplinaires. La réponse, déjà entendue dans d'autres académies, mais pas dans toutes, loin de là, est que nous pourrons toujours développer des projets de ce type, que nous pourrons trouver notre place tant que nous sommes en capacité de proposer encore et encore...
Les échanges interprofessionnels
De 80 à 100 professeurs documentalistes et CPE étaient présents. Il ont été séparés en quatre groupes dans la matinée. Un groupe de CPE devait réfléchir à ce qu'ils attendaient des professeurs documentalistes, de même qu'un groupe de professeurs documentalistes au sujet des CPE. Il n'en est rien ressorti de particulier, si ce n'est peut-être, au-delà de la connaissance de chaque métier, une difficulté à trouver des objets de collaboration.
Les deux autres groupes étaient constitués chacun de chaque corps, de manière à peu près égale, avec alors une demande d'échanges autour de quatre termes : sémantique, institutionnel, pédagogique, relationnel. Il devait en ressortir convergence, tensions et pistes collaboratives.
Rien de bien transcendant sur les convergences. En collège nous sommes seuls, chacun, nous avons autant de difficulté à trouver notre place dans l'établissement, parmi les équipes. Nous sommes censés connaître tous les élèves, toucher tous les élèves : dans la pratique ce n'est forcément pas simple, et il peut arriver, ce n'est pas systématique, que les CPE voient plutôt les élèves en difficulté scolaire, en retard, absentéistes, davantage que les autres, que les professeurs documentalistes voient plus souvent les bons lecteurs. Des nuances sont apportées bien sûr, mais il s'agirait d'une tendance perçue. Une différence, mais pas explicitée dans un des deux groupes, c'est que les professeurs documentalistes apparaissent dans les programmes, associés à des savoirs de référence, à des apprentissages qu'il faut assurer. La question se pose des savoirs de référence des CPE, quand l'inspection insiste sur leur rôle pédagogique, confondu avec l'éducatif au prétexte d'une similitude étymologique.
Un échange important concerne la reconnaissance de la mission pédagogique des professeurs documentalistes, qui s'avère bien comprise par les CPE. Mais ce sont toujours les exceptions qui créent les tensions, d'autant plus quand une collègue parle de son incompréhension à voir le CDI « fermé », quand le professeur documentaliste y accueille une classe, alors qu'elle considère que c'est une étude bis, son annexe, sans comprendre comme tous, la considération pour l'outil didactique, et la légitimité des apprentissages qui y sont proposés. A ce titre, l'échange est finalement positif, d'autant plus s'il peut amener la fin de ces malentendus marginaux. Reste toutefois, la conception des chefs d'établissement, mais ils ne sont pas là, qui peuvent avoir une volonté d'ouverture large en étude, du CDI, considérant les apprentissages comme accessoires. Ont-il aussi les moyens de se dégager des textes et ne pas nous permettre d'assurer notre mission pédagogique ? Un CPE pose en outre la question des amplitudes horaires, dans la réforme, avec un maximum contraint dans l'emploi du temps qui multiplie les trous et donc la nécessité d'accueil des élèves dans les établissements concernés par des publics dispersés autour du collège et devant prendre des transports sur des créneaux contraints.
Si la question du lieu CDI se pose, celle de la salle d'étude se pose aussi, avec des interrogations sur ce qu'elle doit être, sur ce qu'elle est en réalité. De même au sujet d'éventuelles autres salles, comme celle(s) du FSE. Au-delà d'un accueil permanent de chaque espace, qui n'est pas envisageable, se pose la question des échanges et réflexions associés à ces espaces dans l'établissement, de même des possibilités de trouver des ressources ailleurs qu'au CDI, ainsi des abonnements ou livres documentaires qui ne sont bien sûr pas issus du pilon...
La question des collaborations est succinctement abordée, autour de projets comme l'accueil des CM2, la création et la gestion d'un média d'établissement. Certains collègues regrettent le manque de concertation autour de projets associés à la sexualité et à la citoyenneté, par exemple quand il est décidé l'intervention d'une association au sujet des « dangers d'Internet » sans consultation du professeur documentaliste. L'absence de CESC paraît à cet égard problématique, si tant est que cela doive passer par ce type de réunion, ou au moins par des échanges de mail et par des discussions en conseil pédagogique.
Curriculum et parcours
Un diaporama est venu introduire l'après-midi, autour de quatre notions, le curriculum et le cursus d'une part, le parcours et l'itinéraire d'autre part, les premiers compris pour les savoirs en matière d'objectifs, les seconds pour l'élève afin d'atteindre les objectifs. Toutefois, en matière de parcours, ce sont bien des cadres institutionnels dont parle l'inspection : parcours éducatif de santé, parcours avenir, parcours d'éducation artistique et culturel (PEAC) et parcours citoyen.
Opposition est faite entre théorie et pratique, à travers les deux groupes notionnels. Philippe Sauret propose ainsi de se dégager de la théorie, du curriculum institué, pour se focaliser sur la pratique : construire ainsi un portfolio individuel avec les éléments pratiques d'apprentissages, avec les dispositifs et parcours, en appui sur le curriculum (ou Socle commun). A la question posée, sur une interprétation de rejet de la théorie, il précise bien qu'il ne s'agit pas pour lui d'oublier les cadres et réflexions scientifiques et institutionnelles, mais bien de réfléchir davantage au parcours de l'élève, avec des objectifs, plutôt que de partir des savoirs. Si l'on s'en tient à ces quelques parcours, on doit tout de même considérer la difficulté pour lire ou envisager une progression, avec alors des attendus qui ne sont pas toujours en accord avec les capacités de l'élève, dans les pratiques. Mais il s'agit pour lui de tirer partie de ces programmes libérées, avec selon lui davantage de possibles pour nous. Il précisera par ailleurs que le curriculum et l'EMI seraient davantage une impasse ou un piège pour nos pratiques.
Quid alors des contradictions entre des programmes plus libérés, selon une attente très relative parmi les enseignants, et un cadre méthodologique, interdisciplinaire et horaire plus contraignant ? La réponse est qu'on s'adaptera, qu'on pourra toujours intervenir sur des projets ponctuels, en proposant. En somme il faudrait accepter ce changement, bienvenu. Un ensemble de malentendus apparaît ensuite au sujet de l'accompagnement personnalisé (AP), de notre rôle dans ce cadre : soutien ? groupes de niveaux ? sur quelle base s'il n'y a pas d'apprentissages info-documentaires systématiques en amont ? Il apparaît que pour Joël Gibert, l'AP concerne la pédagogie différenciée, et que nous y avons toute notre place. De même sur les besoins de formation : ce sont sur les contenus pédagogiques, dans l'information-documentation ou l'EMI, qu'il faut des moyens de formation, pas (ou pas seulement) dans la présentation d'outils ou de dispositifs.
C'est un travail sur les parcours qui est demandé en fin de journée, avec six thèmes proposés, et la demande de répondre à quatre nécessités. Les thèmes sont la « question du bien-être à l'école », la « question de l'orientation », la « question de l'ouverture et l'enrichissement culturel », la « question de la formation de la personne et du citoyen », la « question de vie scolaire dans une approche systémique », la « question d'éducation aux médias et à l'information ». On retrouve là le parcours santé, le parcours avenir, le PEAC, avec ensuite trois sujets intégrés dans le parcours citoyen, dont l'EMI donc, ce qui pose question bien sûr (sur laquelle nous n'avons pas échangé, d'autant plus par respect pour les collègues CPE qui pouvaient être agacés qu'on aborde essentiellement des questions relatives aux professeurs documentalistes, finalement). Les nécessités à questionner, dans au moins un thème, sont la motivation, le sens, l'appartenance à un collectif et les outils pour apprendre.
L'exercice s'avère difficile, d'abord entre collègues d'un même corps, tant le temps court de 20 minutes et la consigne abrupte ne permettent pas d'entrer dans ce travail. Nous pouvons saluer la compréhension de l'inspection, qui voit là un point à changer pour les prochaines journées. Ce qui peut ressortir toutefois, lors de l'échange interprofessionnel, c'est la difficulté à trouver les points d'accroche, des points communs, des exigences complémentaires, pour des projets pédagogiques. Si le parcours citoyen semble le plus évident, pour trouver une légitimité professionnelle partagée dans ce domaine, il n'en est pas moins difficile de « forcer » la collaboration.
Conclusion
Il n'y a pas de mystère à ce que ce regroupement relève essentiellement du fait que les CPE et les professeurs documentalistes dépendent de l'inspection Etablissement Vie scolaire (EVS). A l'issue de cette journée, peu formative, essentiellement dans l'échange, nous ne pouvons que souhaiter que cela ne se reproduise plus. Certes il y a eu des éclaircissements, ou des lectures rassurantes au sujet de la réforme, et de la considération de l'inspection académique pour les professeurs documentalistes. Mais les relations avec les CPE sont bonnes, dans la très grande majorité des cas, on se demande s'il y a besoin d'une telle rencontre. A côté de cela, on peut poser la question d'une absence de formation commune avec d'autres enseignants, d'autres disciplines, une demande exprimée par plusieurs CPE, demande possible aussi de la part des professeurs documentalistes, d'autant plus quand on voit que le principe d'une collaboration pédagogique naturelle n'existe pas entre les deux corps présents, que les relations ne sont pas de cet ordre, tandis que des collaborations et formations sont demandées par ailleurs. La seconde journée sera distincte pour chaque corps et ne concernera que les personnels en collège, elle sera davantage axée sur la réforme.
Le discours porté sur la réforme
Il faut noter que le discours présenté est apaisé et rassurant, avec un respect évident des deux fonctions présentes, « deux professions spécifiques », « qui se complètent, qui se rencontrent ». Pour autant, ce n'est pas un temps de formation, mais un temps d'échanges, et on peut en ressortir avec le sentiment de n'avoir rien appris, avec le sentiment que chaque fonction connaît et reconnaît l'autre, à quelques couacs et caricatures près.
L'inspection est tout de même amenée à user de la provocation, délibérément, connaissant les débats qui animent en particulier les professeurs documentalistes. C'est Philippe Sauret qui s'engage le plus dans cette voie : il faut repenser la vie des élèves dans l'établissement, avec des activités variées, une gestion des espaces, poser la question de l'utilisation et de la fréquentation du CDI. La question pédagogique est d'abord laissée de côté. Il y aurait un « esprit de la réforme », expression entendue beaucoup en phase 1, par ailleurs. On entend là que cet esprit est bridé par les textes d'application. Mais nous aurions les compétences pour développer l'esprit de la réforme, ce qui suppose tout de même de bien connaître les textes pour trouver le moyen d'y trouver la place, voire de s'en dégager quand on le peut. Ainsi l'idée est bien pour Philippe Sauret que personne n'empêchera une bonne idée de se développer, quand bien même elle vient à l'encontre de certains cadrages institutionnels.
La question est posée d'une difficulté de professeurs documentalistes à trouver leur place dans ce nouveau cadre, à trouver les moyens, comme auparavant, parfois encore plus qu'avant, pour les séances pédagogiques. De même qu'on ne sait pas si l'on pourra intégrer des EPI, en responsabilité, on ne trouve a priori plus les moyens de projets ponctuels avec les collègues, d'autant plus avec une crispation de leur part au sujet des EPI pris sur les horaires disciplinaires. La réponse, déjà entendue dans d'autres académies, mais pas dans toutes, loin de là, est que nous pourrons toujours développer des projets de ce type, que nous pourrons trouver notre place tant que nous sommes en capacité de proposer encore et encore...
Les échanges interprofessionnels
De 80 à 100 professeurs documentalistes et CPE étaient présents. Il ont été séparés en quatre groupes dans la matinée. Un groupe de CPE devait réfléchir à ce qu'ils attendaient des professeurs documentalistes, de même qu'un groupe de professeurs documentalistes au sujet des CPE. Il n'en est rien ressorti de particulier, si ce n'est peut-être, au-delà de la connaissance de chaque métier, une difficulté à trouver des objets de collaboration.
Les deux autres groupes étaient constitués chacun de chaque corps, de manière à peu près égale, avec alors une demande d'échanges autour de quatre termes : sémantique, institutionnel, pédagogique, relationnel. Il devait en ressortir convergence, tensions et pistes collaboratives.
Rien de bien transcendant sur les convergences. En collège nous sommes seuls, chacun, nous avons autant de difficulté à trouver notre place dans l'établissement, parmi les équipes. Nous sommes censés connaître tous les élèves, toucher tous les élèves : dans la pratique ce n'est forcément pas simple, et il peut arriver, ce n'est pas systématique, que les CPE voient plutôt les élèves en difficulté scolaire, en retard, absentéistes, davantage que les autres, que les professeurs documentalistes voient plus souvent les bons lecteurs. Des nuances sont apportées bien sûr, mais il s'agirait d'une tendance perçue. Une différence, mais pas explicitée dans un des deux groupes, c'est que les professeurs documentalistes apparaissent dans les programmes, associés à des savoirs de référence, à des apprentissages qu'il faut assurer. La question se pose des savoirs de référence des CPE, quand l'inspection insiste sur leur rôle pédagogique, confondu avec l'éducatif au prétexte d'une similitude étymologique.
Un échange important concerne la reconnaissance de la mission pédagogique des professeurs documentalistes, qui s'avère bien comprise par les CPE. Mais ce sont toujours les exceptions qui créent les tensions, d'autant plus quand une collègue parle de son incompréhension à voir le CDI « fermé », quand le professeur documentaliste y accueille une classe, alors qu'elle considère que c'est une étude bis, son annexe, sans comprendre comme tous, la considération pour l'outil didactique, et la légitimité des apprentissages qui y sont proposés. A ce titre, l'échange est finalement positif, d'autant plus s'il peut amener la fin de ces malentendus marginaux. Reste toutefois, la conception des chefs d'établissement, mais ils ne sont pas là, qui peuvent avoir une volonté d'ouverture large en étude, du CDI, considérant les apprentissages comme accessoires. Ont-il aussi les moyens de se dégager des textes et ne pas nous permettre d'assurer notre mission pédagogique ? Un CPE pose en outre la question des amplitudes horaires, dans la réforme, avec un maximum contraint dans l'emploi du temps qui multiplie les trous et donc la nécessité d'accueil des élèves dans les établissements concernés par des publics dispersés autour du collège et devant prendre des transports sur des créneaux contraints.
Si la question du lieu CDI se pose, celle de la salle d'étude se pose aussi, avec des interrogations sur ce qu'elle doit être, sur ce qu'elle est en réalité. De même au sujet d'éventuelles autres salles, comme celle(s) du FSE. Au-delà d'un accueil permanent de chaque espace, qui n'est pas envisageable, se pose la question des échanges et réflexions associés à ces espaces dans l'établissement, de même des possibilités de trouver des ressources ailleurs qu'au CDI, ainsi des abonnements ou livres documentaires qui ne sont bien sûr pas issus du pilon...
La question des collaborations est succinctement abordée, autour de projets comme l'accueil des CM2, la création et la gestion d'un média d'établissement. Certains collègues regrettent le manque de concertation autour de projets associés à la sexualité et à la citoyenneté, par exemple quand il est décidé l'intervention d'une association au sujet des « dangers d'Internet » sans consultation du professeur documentaliste. L'absence de CESC paraît à cet égard problématique, si tant est que cela doive passer par ce type de réunion, ou au moins par des échanges de mail et par des discussions en conseil pédagogique.
Curriculum et parcours
Un diaporama est venu introduire l'après-midi, autour de quatre notions, le curriculum et le cursus d'une part, le parcours et l'itinéraire d'autre part, les premiers compris pour les savoirs en matière d'objectifs, les seconds pour l'élève afin d'atteindre les objectifs. Toutefois, en matière de parcours, ce sont bien des cadres institutionnels dont parle l'inspection : parcours éducatif de santé, parcours avenir, parcours d'éducation artistique et culturel (PEAC) et parcours citoyen.
Opposition est faite entre théorie et pratique, à travers les deux groupes notionnels. Philippe Sauret propose ainsi de se dégager de la théorie, du curriculum institué, pour se focaliser sur la pratique : construire ainsi un portfolio individuel avec les éléments pratiques d'apprentissages, avec les dispositifs et parcours, en appui sur le curriculum (ou Socle commun). A la question posée, sur une interprétation de rejet de la théorie, il précise bien qu'il ne s'agit pas pour lui d'oublier les cadres et réflexions scientifiques et institutionnelles, mais bien de réfléchir davantage au parcours de l'élève, avec des objectifs, plutôt que de partir des savoirs. Si l'on s'en tient à ces quelques parcours, on doit tout de même considérer la difficulté pour lire ou envisager une progression, avec alors des attendus qui ne sont pas toujours en accord avec les capacités de l'élève, dans les pratiques. Mais il s'agit pour lui de tirer partie de ces programmes libérées, avec selon lui davantage de possibles pour nous. Il précisera par ailleurs que le curriculum et l'EMI seraient davantage une impasse ou un piège pour nos pratiques.
Quid alors des contradictions entre des programmes plus libérés, selon une attente très relative parmi les enseignants, et un cadre méthodologique, interdisciplinaire et horaire plus contraignant ? La réponse est qu'on s'adaptera, qu'on pourra toujours intervenir sur des projets ponctuels, en proposant. En somme il faudrait accepter ce changement, bienvenu. Un ensemble de malentendus apparaît ensuite au sujet de l'accompagnement personnalisé (AP), de notre rôle dans ce cadre : soutien ? groupes de niveaux ? sur quelle base s'il n'y a pas d'apprentissages info-documentaires systématiques en amont ? Il apparaît que pour Joël Gibert, l'AP concerne la pédagogie différenciée, et que nous y avons toute notre place. De même sur les besoins de formation : ce sont sur les contenus pédagogiques, dans l'information-documentation ou l'EMI, qu'il faut des moyens de formation, pas (ou pas seulement) dans la présentation d'outils ou de dispositifs.
C'est un travail sur les parcours qui est demandé en fin de journée, avec six thèmes proposés, et la demande de répondre à quatre nécessités. Les thèmes sont la « question du bien-être à l'école », la « question de l'orientation », la « question de l'ouverture et l'enrichissement culturel », la « question de la formation de la personne et du citoyen », la « question de vie scolaire dans une approche systémique », la « question d'éducation aux médias et à l'information ». On retrouve là le parcours santé, le parcours avenir, le PEAC, avec ensuite trois sujets intégrés dans le parcours citoyen, dont l'EMI donc, ce qui pose question bien sûr (sur laquelle nous n'avons pas échangé, d'autant plus par respect pour les collègues CPE qui pouvaient être agacés qu'on aborde essentiellement des questions relatives aux professeurs documentalistes, finalement). Les nécessités à questionner, dans au moins un thème, sont la motivation, le sens, l'appartenance à un collectif et les outils pour apprendre.
L'exercice s'avère difficile, d'abord entre collègues d'un même corps, tant le temps court de 20 minutes et la consigne abrupte ne permettent pas d'entrer dans ce travail. Nous pouvons saluer la compréhension de l'inspection, qui voit là un point à changer pour les prochaines journées. Ce qui peut ressortir toutefois, lors de l'échange interprofessionnel, c'est la difficulté à trouver les points d'accroche, des points communs, des exigences complémentaires, pour des projets pédagogiques. Si le parcours citoyen semble le plus évident, pour trouver une légitimité professionnelle partagée dans ce domaine, il n'en est pas moins difficile de « forcer » la collaboration.
Conclusion
Il n'y a pas de mystère à ce que ce regroupement relève essentiellement du fait que les CPE et les professeurs documentalistes dépendent de l'inspection Etablissement Vie scolaire (EVS). A l'issue de cette journée, peu formative, essentiellement dans l'échange, nous ne pouvons que souhaiter que cela ne se reproduise plus. Certes il y a eu des éclaircissements, ou des lectures rassurantes au sujet de la réforme, et de la considération de l'inspection académique pour les professeurs documentalistes. Mais les relations avec les CPE sont bonnes, dans la très grande majorité des cas, on se demande s'il y a besoin d'une telle rencontre. A côté de cela, on peut poser la question d'une absence de formation commune avec d'autres enseignants, d'autres disciplines, une demande exprimée par plusieurs CPE, demande possible aussi de la part des professeurs documentalistes, d'autant plus quand on voit que le principe d'une collaboration pédagogique naturelle n'existe pas entre les deux corps présents, que les relations ne sont pas de cet ordre, tandis que des collaborations et formations sont demandées par ailleurs. La seconde journée sera distincte pour chaque corps et ne concernera que les personnels en collège, elle sera davantage axée sur la réforme.
compte-rendu de la journée | |
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RENCONTRE AVEC LES IPR DU 6 FéVRIER 2016
L'APDEN Lyon a échangé sur la profession avec les inspecteurs établissements et vie scolaire, madame SAPET-REVERDY et monsieur GIBERT.
compte-rendu de la réunion | |
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comité directeur 2016
A l'occasion du comité directeur de janvier 2016, les ADBEN ont pu élire le nouveau bureau national et décider des orientations nationales pour l'A.P.D.E.N., association des professeurs documentalistes de l'éducation nationale, nouveau nom de la FADBEN.
1. ENRICHIR LA RÉFLEXION SUR LES SAVOIRS DE RÉFÉRENCE EN INFORMATION-DOCUMENTATION
2. ACCOMPAGNER L'ÉVOLUTION PROFESSIONNELLE DES PROFESSEURS DOCUMENTALISTES
3. CONFORTER L'ACTION ASSOCIATIVE ET INTER-ASSOCIATIVE
Consulter la page de fonctionnement sur le site de la fédération.
1. ENRICHIR LA RÉFLEXION SUR LES SAVOIRS DE RÉFÉRENCE EN INFORMATION-DOCUMENTATION
- Développer des propositions pour la didactisation des savoirs et des pratiques sociales en information-documentation, et leur mise en œuvre pédagogique.
- Penser l'articulation entre l'information-documentation et les cadres et contenus éducatifs et d'enseignement.
2. ACCOMPAGNER L'ÉVOLUTION PROFESSIONNELLE DES PROFESSEURS DOCUMENTALISTES
- Appuyer la nécessité d'une prise en compte du métier : recrutements, obligations de service et inspection pédagogique.
- Promouvoir les différents axes de mission des professeurs documentalistes.
- Prendre part à la formation professionnelle des professeurs documentalistes.
3. CONFORTER L'ACTION ASSOCIATIVE ET INTER-ASSOCIATIVE
- Soutenir l'action associative et conforter les échanges entre bureau national, bureaux académiques et adhérents.
- Participer aux actions associatives et inter-associatives, au niveau national et international.
Consulter la page de fonctionnement sur le site de la fédération.
Journée professionnelle du 29 avril 2015
Animée par Florian Reynaud, président de la FADBEN, elle avait pour objectif de rappeler les enjeux et objectifs d'un curriculum info-documentaire. En permanence dans un objectif de défense de la profession, la FADBEN s'appuie sur la réflexion des chercheurs en information-documentation de groupes comme le GRCDI ou RTPédauque pour proposer, notamment, des supports à l'éducation aux médias et à l'information (EMI).
compte rendu de la journée | |
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vers un curriculum en information-documentation
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La nécessité pour les élèves d’acquérir une culture de l’information semble aujourd’hui bien admise. Depuis de nombreuses années, les professeurs documentalistes œuvrent en ce sens, dans l’attente d’un cadrage institutionnel clair. Ils sont formés pour assurer des apprentissages info-documentaires développés à partir des Sciences de l’information et de la communication (SIC). Ils sont évalués dans ce domaine, sans pourtant bénéficier des apports théoriques d’une inspection qui leur serait spécifique. Ces apprentissages, qui relèvent de l’information, des médias et du numérique, participent au développement de cette culture de l’information chez les élèves.
Enseignant parmi les enseignants, le professeur documentaliste n’en est pas moins actuellement, dans l’équipe pédagogique d’un collège ou d’un lycée, un enseignant différent des autres. Les savoirs qu’il doit transmettre aux élèves, selon des méthodes pédagogiques variées, ne sont pas inscrits dans des « programmes ». Il ne voit pas les élèves selon un rythme hebdomadaire régulier. Il n’a pas d’emploi du temps fixe, institué à l’année, avec les classes. Pour dépasser ces obstacles, une piste sérieuse consiste en la construction d’un curriculum en information-documentation, qui peut être articulé avec l’éducation aux médias et à l’information (EMI) mise en place au collège, avec une réflexion nouvelle sur les modalités de ces apprentissages, pour les élèves.
Cette construction s’appuie sur les douze propositions énoncées par le GRCDI. La fondation du curriculum en information-documentation nécessite de préciser le contexte et les pistes de travail afin d’avancer dans la définition du curriculum (chapitre 1), avec un recensement des références et ressources constitutives du curriculum, pour un curriculum « augmenté » (chapitre 2). Ces éléments présentés permettront de donner un avis éclairé sur les trois littératies informatique, médiatique et informationnelle, afin de cerner le rôle de l’information-documentation, ainsi que les complémentarités à questionner par la suite (chapitre 3). De même,dans un souci d’ouverture également constitutif du curriculum, il paraît primordial d'observer les pratiques existantes, en particulier celles des enseignants documentalistes, en regard des recherches et observations relatives au développement psychologique et cognitif des élèves (chapitre 4). Afin d’améliorer l’existant et de cerner les bases de collaborations riches et de complémentarités nécessaires, nous proposons une lecture critique des programmes définis en 2008, à l’école maternelle et à l’école élémentaire (chapitre 5), au collège (chapitre 6) et au lycée (chapitre 7). Il s’agit là de relever les éléments spécifiques à l’information-documentation dans ces textes, mais surtout de cerner les enjeux de l’inscription d’un enseignement spécifique dans une logique d’apprentissages construits.
A partir de ces éléments, nous serons en mesure de présenter une programmation, à partir des notions essentielles de l’information-documentation en collège (chapitre 8) et en lycée (chapitre 9), avec des considérations avancées sur les moyens d’une organisation de ces apprentissages dans l’enseignement secondaire (chapitre 10) et de leur évaluation (chapitre 11).
Accéder au curriculum sur le site de la fédération.
Enseignant parmi les enseignants, le professeur documentaliste n’en est pas moins actuellement, dans l’équipe pédagogique d’un collège ou d’un lycée, un enseignant différent des autres. Les savoirs qu’il doit transmettre aux élèves, selon des méthodes pédagogiques variées, ne sont pas inscrits dans des « programmes ». Il ne voit pas les élèves selon un rythme hebdomadaire régulier. Il n’a pas d’emploi du temps fixe, institué à l’année, avec les classes. Pour dépasser ces obstacles, une piste sérieuse consiste en la construction d’un curriculum en information-documentation, qui peut être articulé avec l’éducation aux médias et à l’information (EMI) mise en place au collège, avec une réflexion nouvelle sur les modalités de ces apprentissages, pour les élèves.
Cette construction s’appuie sur les douze propositions énoncées par le GRCDI. La fondation du curriculum en information-documentation nécessite de préciser le contexte et les pistes de travail afin d’avancer dans la définition du curriculum (chapitre 1), avec un recensement des références et ressources constitutives du curriculum, pour un curriculum « augmenté » (chapitre 2). Ces éléments présentés permettront de donner un avis éclairé sur les trois littératies informatique, médiatique et informationnelle, afin de cerner le rôle de l’information-documentation, ainsi que les complémentarités à questionner par la suite (chapitre 3). De même,dans un souci d’ouverture également constitutif du curriculum, il paraît primordial d'observer les pratiques existantes, en particulier celles des enseignants documentalistes, en regard des recherches et observations relatives au développement psychologique et cognitif des élèves (chapitre 4). Afin d’améliorer l’existant et de cerner les bases de collaborations riches et de complémentarités nécessaires, nous proposons une lecture critique des programmes définis en 2008, à l’école maternelle et à l’école élémentaire (chapitre 5), au collège (chapitre 6) et au lycée (chapitre 7). Il s’agit là de relever les éléments spécifiques à l’information-documentation dans ces textes, mais surtout de cerner les enjeux de l’inscription d’un enseignement spécifique dans une logique d’apprentissages construits.
A partir de ces éléments, nous serons en mesure de présenter une programmation, à partir des notions essentielles de l’information-documentation en collège (chapitre 8) et en lycée (chapitre 9), avec des considérations avancées sur les moyens d’une organisation de ces apprentissages dans l’enseignement secondaire (chapitre 10) et de leur évaluation (chapitre 11).
Accéder au curriculum sur le site de la fédération.
CONGRES DE L'IFLA - AOUT 2014
Dans la cadre du congrès de l'IFLA qui s'est tenu à Lyon du 14 au 22 août 2014, la FADBEN a présenté la traduction en anglais du Manifeste 2012
Vous trouverez ce texte en ligne sur le site national de la Fadben : http://fadben.asso.fr/2012-FADBEN-Manifesto.html
Le congrès comme si vous y étiez : http://www.fadben.asso.fr/Le-Congres-IFLA-Lyon-2014-et-la.html
La FADBEN est signataire de la Déclaration de Lyon portant sur l’accès à l’information et au développement http://www.lyondeclaration.org/. Le bureau national salue les avancées portées par ce texte important, et espère qu’il marquera le début d’une réflexion collective plus ambitieuse concernant les enjeux de formation des citoyens à la culture de l’information.
Vous trouverez ce texte en ligne sur le site national de la Fadben : http://fadben.asso.fr/2012-FADBEN-Manifesto.html
Le congrès comme si vous y étiez : http://www.fadben.asso.fr/Le-Congres-IFLA-Lyon-2014-et-la.html
La FADBEN est signataire de la Déclaration de Lyon portant sur l’accès à l’information et au développement http://www.lyondeclaration.org/. Le bureau national salue les avancées portées par ce texte important, et espère qu’il marquera le début d’une réflexion collective plus ambitieuse concernant les enjeux de formation des citoyens à la culture de l’information.
AUDIENCE SUR LES JOURNEES DE BASSIN - JANVIER 2014
La FADBEN a été reçu en intersyndicale avec les coordonnateurs de groupe de bassin sur la question de la disparition programmée des journées de regroupement de bassin pour des motifs budgétaires en présence de Mme Courbon, responsable de la formation, M. Sauret, IPR-EVS, Mme Sapet-Reverdy, IPR-EVS et M. Dupont, DRH.
Nous avons obtenu le maintien des trois journées y compris pour cette année scolaire
- avec l'édition d'OM sans frais
- le soutien des IPR avec un courrier adressé aux chefs d'établissements en début d'année pour permettre aux collègues de participer aux journées
- 3 journées hors du PAF mais dans le cadre des FIL (formation d'initiative locale)
- la révision des bassins géographiques pour limiter les frais de déplacements sur les bassins les plus étendus
- pour cette année scolaire, l'ajout d'une demi journée de formation avec OM sans frais de la DAFOP à titre exceptionnel
Nous avons obtenu le maintien des trois journées y compris pour cette année scolaire
- avec l'édition d'OM sans frais
- le soutien des IPR avec un courrier adressé aux chefs d'établissements en début d'année pour permettre aux collègues de participer aux journées
- 3 journées hors du PAF mais dans le cadre des FIL (formation d'initiative locale)
- la révision des bassins géographiques pour limiter les frais de déplacements sur les bassins les plus étendus
- pour cette année scolaire, l'ajout d'une demi journée de formation avec OM sans frais de la DAFOP à titre exceptionnel
aUDIENCE SUR LES POSTES EN cdi - JANVIER 2014
La FADBEN Lyon est reçu en intersyndicale au rectorat par M. Arène, secrétaire général, Mme Sapert-Reverdy, IPR vie scolaire en charge des professeurs documentalistes et M. Dupont, Secrétaire général adjoint / DRH.
La demande d'audience porte sur les personnels affectés dans les CDI sous divers statuts (réadaptation, reconversion, personnels hors dispositifs...). Elle est soutenue par un texte proposé par l'Adben Lyon en mai 2012, amendé en intersyndicale et envoyé sous forme de courrier au cabinet de la rectrice en octobre 2013.
La Fadben récapitule en début de réunion les principaux points abordés dans la plate-forme :
- l'augmentation du nombre des personnels en réadaptation dans les CDI peu ou pas formés
- la motivation par rapport au métier (choix raisonné ou obligation)
- l'accord des professeurs- documentalistes pour accueillir ces personnes (vivier de professeurs documentalistes volontaires)
- la formation proposée à ces personnels
- la formation et la rémunération des « documentalistes-accueillants »
- l’atteinte à l'image du métier
- l'ouverture en responsabilité (ces personnels utilisés comme variable d'ajustement)
Les syndicats demandent un état des lieux des personnels en CDI comme base de travail et la constitution d'un groupe de travail
Les réponses apportées par M.Arène :
- Inventaire en cours. C’est une demande de l’administration au service ressources humaines afin de dévoiler les « niches » et d’apporter des clarifications sur les statuts et les affectations des personnels en CDI
- Personnels « mis à la disposition » de l'établissement
- Solidarité indispensable
- Le CDI seul lieu de prise en charge possible
Après discussion, M. Arène prend quelques engagements :
- Ecriture d'un référentiel d'aide- documentaliste (va et vient d'un texte sur lequel il faudra s'entendre) gardant une certaine souplesse en fonction des cas
- Négocier auprès de la DAFOP, une journée de formation pour les « professeurs documentalistes accueillants » même s’il lui semble difficile de former sur l’accueil
- Indemnités : M. Arène n'y est pas défavorable a priori mais souligne la difficulté de trouver la forme de celle- ci pour rémunérer les professeurs documentalistes (péri-éducatives, IFIC, indemnités de formation...)
En revanche :
- la constitution d'un vivier de volontaires lui semble impossible sauf dans le cadre de la reconversion.
- Pour les PACD et PALD, l'accord du professeur-documentaliste accueillant n'est pas possible (le dispositif impose)
- La question de la formation des personnels non certifiés en documentation n'a pas trouvé de réponse claire. Sans doute s'agit-il de contraintes budgétaires.
- A la demande du groupe de travail, il répond non mais propose qu'un bilan soit réalisé lors des CAPA mixte
La demande d'audience porte sur les personnels affectés dans les CDI sous divers statuts (réadaptation, reconversion, personnels hors dispositifs...). Elle est soutenue par un texte proposé par l'Adben Lyon en mai 2012, amendé en intersyndicale et envoyé sous forme de courrier au cabinet de la rectrice en octobre 2013.
La Fadben récapitule en début de réunion les principaux points abordés dans la plate-forme :
- l'augmentation du nombre des personnels en réadaptation dans les CDI peu ou pas formés
- la motivation par rapport au métier (choix raisonné ou obligation)
- l'accord des professeurs- documentalistes pour accueillir ces personnes (vivier de professeurs documentalistes volontaires)
- la formation proposée à ces personnels
- la formation et la rémunération des « documentalistes-accueillants »
- l’atteinte à l'image du métier
- l'ouverture en responsabilité (ces personnels utilisés comme variable d'ajustement)
Les syndicats demandent un état des lieux des personnels en CDI comme base de travail et la constitution d'un groupe de travail
Les réponses apportées par M.Arène :
- Inventaire en cours. C’est une demande de l’administration au service ressources humaines afin de dévoiler les « niches » et d’apporter des clarifications sur les statuts et les affectations des personnels en CDI
- Personnels « mis à la disposition » de l'établissement
- Solidarité indispensable
- Le CDI seul lieu de prise en charge possible
Après discussion, M. Arène prend quelques engagements :
- Ecriture d'un référentiel d'aide- documentaliste (va et vient d'un texte sur lequel il faudra s'entendre) gardant une certaine souplesse en fonction des cas
- Négocier auprès de la DAFOP, une journée de formation pour les « professeurs documentalistes accueillants » même s’il lui semble difficile de former sur l’accueil
- Indemnités : M. Arène n'y est pas défavorable a priori mais souligne la difficulté de trouver la forme de celle- ci pour rémunérer les professeurs documentalistes (péri-éducatives, IFIC, indemnités de formation...)
En revanche :
- la constitution d'un vivier de volontaires lui semble impossible sauf dans le cadre de la reconversion.
- Pour les PACD et PALD, l'accord du professeur-documentaliste accueillant n'est pas possible (le dispositif impose)
- La question de la formation des personnels non certifiés en documentation n'a pas trouvé de réponse claire. Sans doute s'agit-il de contraintes budgétaires.
- A la demande du groupe de travail, il répond non mais propose qu'un bilan soit réalisé lors des CAPA mixte
Referentiel metier des enseignants - juillet 2013
La Fadben a mené un long travail auprès du ministère pour faire entendre nos revendications quant à la reconnaissance de la place du professeur documentaliste dans les textes officiels. C'est chose faite depuis le 18/07/2013. Veuillez trouver ci-joint le référentiel de compétences professionnelles des métiers du professorat et de l'éducation.
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=73066
Quatre parties :
1) Compétences communes à tous les professeurs et personnels d'éducation
2) Compétences communes à tous les professeurs, dont les professeurs documentalistes
3) Compétences spécifiques aux professeurs documentalistes
4) Compétences spécifiques aux CPE
Pour revenir sur les différentes étapes de ce travail : http://fadben.asso.fr/REFERENTIELS-DE-COMPETENCES-DES.html
http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=73066
Quatre parties :
1) Compétences communes à tous les professeurs et personnels d'éducation
2) Compétences communes à tous les professeurs, dont les professeurs documentalistes
3) Compétences spécifiques aux professeurs documentalistes
4) Compétences spécifiques aux CPE
Pour revenir sur les différentes étapes de ce travail : http://fadben.asso.fr/REFERENTIELS-DE-COMPETENCES-DES.html